Coccinelle venimeuse : existe t’il une espèce dangereuse ?

Par Adrien

Parmi les 5 000 espèces de coccinelles qui existent dans le monde, la grande majorité d’entre elles ne sont pas venimeuses et ne représentent aucun danger pour l’être humain. Comme nous l’avons évoqué précédemment, les coccinelles sont des auxiliaires utiles au jardin car elles se nourrissent de pucerons.

Cependant, quelques rares espèces de coccinelles peuvent être toxiques ou causer des réactions allergiques chez certaines personnes en raison de la sécrétion de substances chimiques défensives qu’elles secrètent depuis leurs pattes. Il s’agit d’un liquide amer, jaunâtre à l’odeur désagréable qui permet à la coccinelle de se protéger en dissuadant les prédateurs de la manger.

Même si certains cas d’allergie ont été observés, cette substance n’est pas considérée comme dangereuse pour l’Homme. Donc, NON, il n’existe pas de coccinelles venimeuses, comme on pourrait l’entendre.

La coccinelle est une prédatrice qui doit composer avec des insectes concurrents, quand elle n’est pas une proie de choix pour d’autres espèces.

coccinelle jaune
Coccinelle jaune
Coccinelle se délecte de pucerons
Coccinelle se délecte de pucerons

Des insectes concurrents

Dépendantes des pucerons ou des cochenilles, aux stades larvaires comme au stade adulte, les coccinelles ne sont pas les seules à chasser cette nourriture. Elles doivent partager les pucerons avec les punaises, les pince-oreilles, les syrphes, les chrysopes ou encore les cécidomyies. Certains hyménoptères ne consomment pas directement les pucerons mais les parasitent, en y pondant leurs œufs. Quant aux cochenilles, elles sont recherchées par de nombreux hyménoptères et divers prédateurs.


Les fourmis défendent les pucerons

Pour la fourmi, un bon puceron est un puceron en vie puisqu’elle se délecte uniquement du miellat qu’il produit. La fourmi protège par conséquent les pucerons de ses prédateurs, et donc des coccinelles. Mais ces dernières ne sont pas en reste puisqu’elles disposent de leur propre système de défense contre les fourmis. En cas de menace, les coccinelles sécrètent un sang orange contenant une substance toxique censée éloigner ses concurrents et prédateurs.


Les prédateurs

Les coccinelles peuvent être la proie de certains oiseaux, susceptibles d’en faire une becquée à tous les stades de leur développement. Mais la plus grande menace provient de nombreux invertébrés que sont les sauterelles, les guêpes et bien d’autres coléoptères, sans oublier les araignées. Ces différents prédateurs s’accommodent des coccinelles à tous les stades : œuf, larve, nymphe, adulte.


La menace indirecte de l’homme

L’homme n’est pas un ennemi direct des coccinelles. S’il sous-estime parfois leurs vertus, il connaît bien leur caractère inoffensif. Ce sont les activités humaines au sens large qui peuvent pénaliser la vie et l’évolution des coccinelles, par les modifications qu’elles induisent sur les écosystèmes. Le développement de l’agriculture et de l’urbanisation, l’assèchement de zones humides ou encore la destruction de haies sont des facteurs défavorables. Les coccinelles ne figurent pas parmi les espèces les plus menacées.


Les bons réflexes

Omniprésentes et concurrentes, la tentation peut être grande de limiter la présence des fourmis, pour mieux favoriser les coccinelles. Mais la tache est problématique. D’abord parce que les fourmis ont aussi leur utilité. Elles participent notamment à l’aération de la terre et éliminent de nombreux insectes ravageurs.

Ensuite parce que les populations sont souvent très importantes. Enfin parce qu’elles savent organiser leur défense. Les fourmis sont des insectes sociaux qui savent donner l’alerte, mettre en place des barrières défensives autour d’appâts toxiques, mémoriser les zones de danger, évacuer les malades pour éviter les contaminations.

L’intervention humaine consiste ici à piéger les fourmis, en badigeonnant de glue le tronc des arbres ou la tige des plantes servant d’hôtes de pucerons. L’opération doit être renouvelée fréquemment, notamment après une forte pluie ou au contraire après une période d’ensoleillement durable, qui a pour effet d’assécher la glue.


La coccinelle asiatique

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) est une espèce de coccinelle originaire d’Asie, introduite volontairement dans de nombreux pays du monde pour lutter biologiquement contre les pucerons et d’autres insectes ravageurs des cultures. Vorace, la coccinelle asiatique peut manger jusqu’à 270 pucerons par jour.

Cependant, la coccinelle asiatique est une espèce invasive qui se reproduit rapidement et domine les populations locales de coccinelles car elle mange leurs oeufs. Plus grandes que les espèces que nous connaissons, les coccinelles asiatiques mesurent entre 5 et 7 mm.

Adrien du Potager d'à côté
À propos de l'auteur

Je m'appelle Adrien, je suis passionné de jardinage et de culture vivrière. Titulaire d'un Bac techno STAV, j'ai suivi une formation en rédaction web pour partager mes connaissances et mes astuces.