Plus rustiques que la plupart des autres volatiles de basse-cour, les oies et les canards sont de plus en plus appréciés, en raison des nombreuses possibilités qu’offre leur exploitation. Leur élevage ne pose pas de problème à condition de disposer d’un espace assez conséquent.
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Les canards et les oies domestiques sont des oiseaux aquatiques qui appartiennent à l’ordre des Ansériformes. Ils se différencient des autres volatiles de la basse-cour par un corps épais, des pattes palmées et un long cou. Avec les cygnes, les canards et les oies forment la famille des Anatidés, composée de 155 espèces différentes. En raison de cette diversité, et de leur joli plumage, beaucoup d’oies et de canards sont utilisés aujourd’hui comme oiseaux d’ornement.
Quel est le nom du petit de l’oie ?
Le bébé de l’oie est appelé un oison. De couleur jaune ou gris clair et pourvu d’un duvet doux, les oisons sont souvent qualifié de “mignon” avec leur petit bec et leurs grands yeux.
À la naissance, ils sont particulièrement dépendants de leurs parents et notamment de leur mère, auprès de qui ils apprennent à se nourrir et à se protéger. Les oisons se nourrissent principalement de plantes, d’herbes et de petits insectes.
En littérature, l’oison désigne une personne crédule ou que l’on peut facilement duper.
Origines et histoire de l’élevage
À l’état sauvage, les canards et les oies peuplent les marais de la toundra arctique et des forêts. Certaines espèces vivent en mer et sur les lacs de montagne. Populaires, on les rencontre sur tous les continents. Les origines de l’élevage des canards remonteraient à la fin de la préhistoire.
Déjà appréciés à l’époque romaine, les canards étaient alors issus du Colvert, présent dans toute l’Eurasie. Au XVIe siècle, le canard Le Barbarie apparaît en Europe. Il représente actuellement plus de 80 % des canards élevés en France. L’oie cendrée a été domestiquée par les Chinois et les Égyptiens.
On la retrouve chez les Grecs et les Romains puis au Moyen Âge, en France, où sa production était largement répandue mais saisonnière. Sa viande était appréciée pour les fêtes de fin d’année. Au XVIIIe siècle, l’oie de Guinée a été introduite dans les basses-cours européennes.
Une grande diversité
Les canards sont élevés pour l’ornement, pour la production d’œufs, de chair ou de foie gras. Toutes les espèces d’ornement descendent de canards communs, issus du Colvert (Anas platyrhynchos). La consommation d’œufs de cane étant insignifiante, les races de ponte sont peu nombreuses. Encore en vogue il y a trente ans, elles sont devenues des sujets d’exposition et sont surtout utilisées dans des croisements, pour améliorer la production ou la fertilité des reproducteurs.
Parmi les races de chair, le canard de Barbarie (Cairina moschata), originaire de la Cordillère des Andes, occupe une place prépondérante depuis l’industrialisation de l’élevage français au début des années 1970. Il représente la grande majorité des canards élevés aujourd’hui.
Pour la production de foies gras et de magrets, les éleveurs utilisent surtout le mâle Barbarie et le mulard, un hybride de Barbarie avec une autre race. Les oies domestiques descendent de l’oie cendrée (Anser anser), exception faite de l’oie de Guinée qui aurait une ascendance africaine ou asiatique.
On distingue les « oies grasses », élevées pour la production de foies gras, de gésiers et de confits, et les « oies à rôtir », qui font l’objet d’un élevage saisonnier et relativement peu important en France.
Un peu de législation
Selon les directives de la Commission Européenne et les lois françaises, on classe les Anatidés en :
- Espèces domestiques sélectionnées par l’homme, elles ne sont pas soumises à la législation sur les espèces sauvages.
- Espèces non domestiques qui n’ont pas été modifiées par l’homme. On distingue deux groupes soumis à une réglementation. Les espèces protégées, telles que les cygnes ou l’oie des neiges, ne peuvent être achetées ou vendues. L’enlèvement ou la destruction des œufs et des nids, la capture, la naturalisation, le transport et leur utilisation sont interdits pour ces espèces. Les espèces gibier, telles que le Colvert, la Sarcelle, le canard Souchet et l’oie cendrée, non domestiques, peuvent être chassées pendant l’ouverture de la chasse. Le transport, la vente et l’achat d’individus vivants sont interdits. Le Colvert est une exception car cette espèce peut être chassée et commercialisée.
